Si le goût de François Ier pour l’art italien est bien connu et son mécénat essentiellement identifié à la création du foyer italianisant de Fontainebleau, son règne ne s’inscrit pas moins dans une tradition très vivace d’implantation en France d’artistes originaires des Pays-Bas.
Les plus connus d’entre ces artistes du Nord actifs en France sous son règne, Jean Clouet et Corneille de La Haye dit Corneille de Lyon se spécialisèrent dans le portrait. Mais tant à Paris que dans les foyers normands, picards, champenois et bourguignons, s’est largement épanouie, dans l’art du manuscrit enluminé et dans la peinture religieuse principalement, une vague d’influences septentrionalesque les recherches récentes ont peu à peu révélées en ressuscitant des artistes injustement tombés dans l’oubli. L’exposition fait ainsi ressurgir tout un pan méconnu de la Renaissance française et se propose d’en explorer la variété, les extravagances et la monumentalité.